Archive for the ‘Révélations’ Category

Dans la rue de mon cœur

vendredi, juin 22nd, 2012

Il faut le tuer

Tuer ce corbeau hantant

Hantant mes doux esprits

Doux esprits romantiques

Romatiques comme la grêle

Grêle luisante dans cette rue

Rue sombre de mon coeur

Coeur d’un couple amoureux

Amoureux de la vie

Vie si heureuse

Nous aimant

Nous haïssant

Nous trahissant

Nous prometant

Et nous offrant

Ce poême.

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La fillette au cœur coquelicot

samedi, avril 21st, 2012

Il était une fois une petite fille qui n’avait pas de nom et qui vivait dans une famille très, très pauvre. Elle ne se trouvait pas heureuse. Elle reçut pour son anniversaire une baguette de pain.

Un soir, elle s’enfuit de sa maison, sous les yeux de ses parents encore éveillés, mais qui s’en fichaient. La petite fille avait un but précis. Plutôt que de ne pas bouger, avoir des crampes et mendier, elle préférait marcher. Marcher tout droit, sans jamais changer de direction et vivre en s’alimentant de la baguette.

Un jour, elle rencontra par malheur un mur, trop haut pour l’escalader. Elle se dit que peut-être en grandissant, elle pourrait un jour passer le mur d’un simple pas. Alors elle attendit assise contre le mur. Sa baguette commençait à devenir toute petite. C’est là où elle réalisa qu’elle ne grandissait pas, et que sa baguette ne la nourrirait pas plus d’un mois. Elle pleura. La tête sur ses genoux, les bras enveloppant ses jambes.

Tout à coup, elle entendit un petit bruit d’oiseau qui était très proche d’elle. Elle leva la tête et le vit. Le petit oiseau la regardait avec envie.

– Que fais-tu ici? demanda le petit oiseau.

– Je dois traverser le mur, mais je suis trop petite, répondit-elle.

– Tu n’as qu’à le contourner.

– Je ne peux pas.

– Pourquoi ?

– Je me suis dit que je devais marcher toute ma vie en allant tout droit. C’est mon arrière-grand-père qui me l’avait conseillé avant de mourir alors que je n’avais que 4 ans : « Dans ta vie, choisis un chemin, ne change jamais, mais prends le bon. ». Et je n’ai que ce quignon de pain qui me reste pour me nourrir.

– Je comprends mieux. Moi et ma famille sommes en manque de nourriture. Si tu nous donnes ton quignon de pain, nous te transporterons derrière ce mur et tu pourras continuer ta route.

Elle accepta. Le petit oiseau s’envola et revint bientôt avec un grand nuage d’oiseaux derrière lui. La petite fille leur donna le quignon de pain. Aussitôt fait, les oiseaux la prirent par les manches de son tricot troué et la voilà dans le ciel avec eux. C’était le bonheur absolu.

Derrière ce mur se cachait un immense champ de coquelicots. Le soleil se reflétait dans ses yeux. La petite fille atterrit délicatement et tous les oiseaux partirent, sauf un. C’était celui qui l’avait découverte. Elle reprit sa marche. Petit oiseau sur son épaule. Elle était heureuse pour la première et dernière fois de sa vie. Tout à coup, la petite fille tomba raide, blême d’épuisement. Le petit oiseau sauta de son épaule et se mit à terre. Il vit la petite fille allongée sur les fleurs. Soudain, son corps se mit à disparaître petit à petit. Bien vite, il ne resta plus qu’un petit cœur rouge. Il lui poussa quatre petites tiges doucement. Deux devinrent des bras, terminés par deux adorables petites mains. Ainsi que deux petites jambes, au bout desquelles se trémoussèrent huit petits orteils. Le cœur se releva et marcha. Le petit oiseau interloqué continua son chemin avec le petit cœur dans le magnifique champ de coquelicots.

Bientôt ils s’assirent tous deux au bord de la mer et regardèrent le soleil couchant.

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Les macarons.

vendredi, septembre 17th, 2010

Joie, bonheur et zénitude.

Saisissant d’une main encore ferme le dernier macaron qui trainait esseulé dans l’assiette depuis samedi, je m’aperçois que, contrairement aux autres, ce gâteau-ci ne durcit pas, mais ramollit en vieillissant.

C’est donc le cadeau idéal à apporter avec vous lorsque vous allez voir vos parents après que vous les avez mis en maison de retraite.

Pensez à la tête qu’ils vont faire en vous regardant grignoter devant eux tous les macarons bien croquants, que vous avez préparés pour l’occasion, après leur avoir planqué leur dentier.

N’oubliez pas d’en laisser un, qu’ils pourront se disputer dans quelques jours, lorsque vous ne serez plus là.

Et en partant, n’oubliez pas de claquer bien fort les fesses de l’aide soignante en lui disant de bien prendre soin d’eux.

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